In or out…that is the question! An afternoon on the UK referendum.

In or out…that is the question! An afternoon on the UK referendum. | 23/06/2016 | 2:00 pm-6:30 pm

 

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La Bibliothèque Anglophone d’Angers, English Speaking Union Loire Valley et la Maison de l’Europe Angers & Maine-et-Loire ont le plaisir de vous convier à un après-midi de conférences, tables rondes et discussion sur

“IN or OUT: the UK Referendum”

Jeudi 23 juin 2016 de 14h à 18h30

à la Bibliothèque Anglophone d’Angers

en présence de Jean-Marc Minier, Président de la Maison de l’Europe, Laetitia Langlois, enseignante à l’Université d’Angers, Philip O’Prey, enseignant retraité de l’Université Catholique de l’Ouest, William Main, enseignant et britannique, Kate et Gordon Cooke, couple britannique habitant en France.

Suivi par un thé à l’anglaise.

Gratuit et ouvert au public.

 


 

 

Programme 23 juin 2016 : « In or Out…that is the question! ».

Gratuit et ouvert au public.

A partir de 14h :

  • Début de vote pour notre propre référendum ! Tous sont invités à participer.
  • Projection des informations en continu tout l’après midi : BBC World, chaines d’information françaises, etc.

Conférences

Modérateur : John Cassini, professeur d’anglais à l’Université d’Angers maintenant à la retraite et président honoraire de la Bibliothèque Anglophone d’Angers. N.B. Chaque conférence  dure 20 – 30 minutes et sera suivi par des commentaires/réflexions des participants.

14h – Conférence en français proposée par Jean-Marc Minier, Président de la Maison de l’Europe Maine-et-Loire.

BREXIT OU BRITIN –  Les conséquences juridiques et économiques d’un retrait : Plus de quarante ans après l’adhésion à la Communauté économique européenne, l’économie du Royaume-Uni et celle du reste de l’UE sont très imbriquées et interdépendantes (échanges commerciaux de biens et de services, investissements réciproques, mobilité des personnes en activité ou à la retraite). L’Union Européenne achète 44% des exportations britanniques. Conséquences d’un retrait : Le Royaume-Uni cesserait d’appliquer le droit de l’UE, il devrait adopter de nouvelles lois nationales. Ce serait le cas pour la législation sur la concurrence, pour la protection des consommateurs et de l’environnement, pour les politiques de l’agriculture et de la pêche, etc. L’élaboration de cette nouvelle législation poserait de sérieux problèmes de politique intérieure et prendrait beaucoup de temps. Pour continuer à pouvoir être exportés vers l’UE, les produits et les services britanniques devraient toujours être conformes aux normes de l’UE. Le Royaume-Uni devrait donc adopter un nombre important de lois et de règlements nationaux afin de combler le vide juridique laissé par l’inapplicabilité des Règlements de l’UE. Le Royaume-Uni perdrait le bénéfice des quelque 200 accords conclus par l’UE avec des pays tiers ou des organisations régionales. Les conséquences économiques à l’horizon 2030 ont fait l’objet de trois scénarios. Ils évaluent l’impact d’un retrait par un manque à gagner par ménage britannique situé entre 3 300€ et 6 700€.

15h – Conférence en français proposée par Laetitia Langlois, Maître de Conférences  à l’Université d’Angers.

Titulaire d’une thèse de doctorat sur Edward Heath et la tradition conservatrice, Mme Langlois est spécialiste de la politique anglaise. Résumé: Il s’agira de comprendre dans cette présentation les raisons qui ont poussé David Cameron à organiser un référendum sur la sortie ou non de l’Union Européenne. Nul doute que ce référendum représente un risque énorme car la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne représenterait une crise constitutionnelle majeure et pourrait entraîner d’autres pays de l’Union à organiser également un référendum sur le même thème. Mais David Cameron est un fin tacticien et nous verrons que ce référendum relève davantage d’un calcul politique que de réelles convictions sur l’Union Européenne. Face au succès grandissant du parti indépendantiste UKIP qui a désormais 2 représentants au Parlement de Westminster et qui a obtenu le score record de 27% aux dernières élections européennes, David Cameron a surfé sur la vague anti-européenne pour essayer de s’assurer une future réélection comme Premier Ministre et de maintenir l’unité du Parti conservateur. Déchiré entre l’aile pro-européenne et les ultras de l’aile europhobe, le Parti conservateur est affaibli et devancé par le Parti travailliste. Ainsi nous verrons comment la question européenne au Royaume-Uni a toujours été étroitement liée à des calculs politiques assez primaires qui visent à reconquérir le peuple britannique en s’adressant à ses sentiments anti-européens.

16h – Conférence “BREXIT ET LE ROYAUME-UNI (Angleterre/Grande-Bretagne/Royaume-Uni)” en anglais proposée par Philip O’Prey, enseignant à la retrait de l’université Catholique de l’Ouest.

1. EUROPE VU DU ROYAUME UNI : RAPIDE SURVOL. En tant que britannique né à Londres, en Angleterre  je voudrais présenter un regard britannique sur le référendum BREXIT, où s’exprime une Angleterre dont la moitié semble renfermée dans une tradition anglaise de fierté individualiste, peu ouverte aux étrangers. C’est le mythe de l’île et ses plages debout contre la menace venant du continent éuropéen. Il serait très imprudent de rejeter d’emblée les arguments, même irrationnels, qui nourrissent puissamment le soutien  actuel pour la sortie de Union européenne et rejettent la nouvelle transculture  européenne. En laissant les cadre économique et juridique de côté,  j’exposerai les tenants et aboutissants de l’opinion et de la politique en décrivant la spécificité britanniques ainsi que le cadre historique. Je démontrerai ainsi qu’il serait injuste de réduire le regard européen du Royaume-Uni aux rodomontades anti-européennes de Mme Thatcher. Car des questions essentielles sur l’Europe surgissent.

2) FEDERATION OU NATION, ETAT OU REGION? Nous nous pencherons sur les raisons et les conséquences de la reconstruction politique de l’Europe dans l’après-guerre. Or les anciens grand pouvoirs sont partagés entre l’envie de revenir au monde précédant la deuxième guerre mondiale  et le besoin d’empêcher une nouvelle guerre. Independence ou coopération ou l’Europe-état des fédéralistes, tel est le choix, car il s’agit de traiter de la distance démocratique entre l’hyperautorité ultime et le niveau local. Or l’histoire différente de chaque pays a déterminé le poids relatif de la province ou du pouvoir centrale (Espagne Allemagne Belgique France par ex.). Mais c’est là où se superpose un pouvoir supérieur européen sous l’influence d’une autre fédération – les USA.  Ce confit de niveaux de pouvoir marque  le débat sur BREXIT. Deuxièmement,  il importe de rappeler que la constitution historique  de l’Europe se fait autant pour des raisons stratégique dans l’immédiat après-guerre pour régler les relations entre la France vainqueur et Allemagne vaincue sous l’impulsion de J. Monnet. Il convient de suivre de près l’histoire européenne.

3) QUE FAIT LE ROYAUME-UNI EN EUROPE ? La période d’après-guerre commence avec des formes différentes et concurrentielles de l’Europe entre la coopération internationale et le fédéralisme, dans laquelle la Grande-Bretagne a joué un rôle important, en tant que nation affichée europhile. Malheureusement elle a manqué le projet fédéraliste de la Communauté du Charbon et de l’acier qui était focalisé sur la France et l’Allemagne. Pour historiciser la situation, nous devons constater que la Grande-Bretagne a cherché à conserver son rôle international, vers l’ouest atlantique et à l’est au-delà de l’Europe d’avant la deuxième guerre mondiale, c’est la théorie des trois cercles où le Royaume-Uni déclinant revendique sa position mondiale unique en tant qu’ile aux plages invaincues (Churchill)  avec une tradition politique et démocratique qui prétend à un universalisme différent du projet français.  Le pays se met donc à l’écart de ce projet-là.

4) LE LIBRE ECHANGE : LE ROYAUME-UNI EN EUROPE. Lors de l’entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE, l’opinion sur l’Europe en Grande-Bretagne était clairement europhile et favorable surtout au marché commun ‘vendu’ comme une grande zone de libre-échange bon pour le consommateur. Paradoxalement, le soutien de Mme Thatcher et des conservateurs a sauvé le premier referendum européen des divisions du parti travailliste. Mais les réformes du nouveau président de la Commission européenne, J. Delors, ont poussé un certain nombre de conservateurs, dont Mme Thatcher, à manifester leur hostilité croissante à l’Europe. Les réformes ‘socialistes’ de Delors en faveur d’un proto-fédéralisme et de compétences sociales élargies contredisaient directement les politiques conservatrices du gouvernement britannique.

5) LE ROYAUME-UNI S’ELOIGNE DE  L’UNION EUROPEENNE : DE MAASTRICHT A LISBONNE
Après Thatcher, l’Union européenne a renforcé l’orientation fédéraliste en supprimant le véto mais en instituant à la place les OPT-OUT, la non-application autorisée de certaines décisions communes par plusieurs pays. Ainsi les britanniques n’ont pas validé l’espace Schengen. Entretemps on observe que d’autres pays ont commencé à freiner le fédéralisme à travers différents referendums. Le doute européen se révèle-t-il  aussi dans le BREXIT aujourd’hui.

6) BREXIT REFERENDUM. Cela mène enfin au sujet d’aujourd’hui, le second référendum britannique sur l’UE, à l’origine une promesse ancienne du Conservateur, David Cameron, pour apaiser les eurosceptiques.  Or le débat actuel est révélateur de l’état d’esprit du pays. Et cela nécessite l’examen des questions, des personnalités et des postures frénétiques des deux côtés de l’argument. Mais on insistera sur le rôle particulier de UKIP, le parti du BREXIT qui a réussi à retourner l’opinion publique et influencer des conservateurs notables, tout en jouant sur la peur de l’immigration européenne.

7) CONCLUSION. Derrière les phobies nationalistes frisant l’extrême droite, le BREXIT révèle bien pour un pays aussi ‘fédéral-nationaliste’ que le Royaume uni la présence d’une tension constante entre l’expression des spécificités locales  et la mise en place de règles européennes universelles, ce qui n’interdit pas des contradictions étonnantes dans la gouvernance anglaise et même européenne. Reste aussi le facteur invisible,  la volonté des Etats-Unis car quelque soit le vote le Royaume-Uni n’y échappera pas.  Enfin, des doutes s’expriment déjà sur l’effet d’un vote négatif ; une solution sera bien trouvée pour retenir le Royaume-Uni dans l’Union européenne.

 

17h – Thé à l’anglaise (we will need it at this point!)

18h – Décompte des votes des participants et annonce des résultats de « notre » référendum.

18h30 – fin de l’événement.


Location: English-language Library in Angers